Les vitraux de l’église une véritable richesse
Lorsqu’on rentre dans l’église Saint-Didier / Saint-Blaise notre regard est attiré par les points lumineux, c’est-à-dire les vitraux. Des vitraux qui rendent l’église accueillante. Ils sont tout simplement magnifiques et représentent une richesse, un patrimoine qui nous appartient d’entretenir pour les conserver pour les générations futures. Il n’est d’ailleurs pas indispensable d’être croyant pour les admirer comme on regarde et admire un beau tableau.
Les vitraux de notre église ont tous été installés avant la fin du 19è siècle mais pas tous en même temps ce qui fait qu’ils n’ont pas tous le même « genre » et ne sont pas « uniformes «. Ainsi on évite la monotonie lorsqu’on les regarde.
Les premiers installés sont ceux du chœur derrière l’autel que l’on voit dès notre entrée dans l’église. Celui de droite : Saint-Pierre (Sanctus Petrus) tenant une grosse clé (clé du paradis). Celui de gauche : Saint-Paul (Sanctus Paulus) portant l’épée car il était officier romain. Ces deux vitraux ont été offerts par la famille du comte du Colombier (château de Pin), installés la 11 avril 1862 soit 20 ans après la construction de l’église. Ils sont simples mais vivement colorés, le bleu intense attirant notre regard.
Dans les deux nefs latérales, il y a sept vitraux de chaque côté. A gauche les vitaux représentent « l’ancien testament » avec les quatre grands prophètes : Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel. A droite « le nouveau testament » avec les quatre évangélistes : Saint-Matthieu, Saint-Marc, Saint- Luc et Saint-Jean. Sous les huit personnages, un médaillon représente « l’emblème » de chacun. Ses médaillons selon l’avis d’un spécialiste sont originaux et intéressants et donnent de la valeur aux vitraux.
Le cinquième de chaque côté est quelconque. Il représente de vagues fleurettes. Peut-être a-t-on manqué de moyens ? Un artiste ou une âme charitable y placeront peut être un jour un chef d’œuvre ? L’emplacement est libre ?
Enfin les deux derniers vitraux représentent à droite Saint-Joseph, patron de l’église universelle, puis l’apparition du Sacré Cœur à Sainte-Marguerite, mariée à Paray-le-Monial au XVII ème siècle (ce vitrail est daté de 1875 et signé Ch. des Granges de Lyon qui a également signé le vitrail de Saint-Joseph).
Ceux de gauche sont dédiés à la Vierge. Normal ils sont dans la chapelle de la Saint-Vierge. Un représente Notre-Dame-du-Rosaire. L’autre la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception par le pape Pie IX en 1854. Ces quatre vitraux sont semblables. Ils semblent tous être du même artiste vraisemblablement de Ch. Des Granges de Lyon.
Enfin la rosace (deux mètres de diamètre) au-dessus de la porte d’entrée principale a été installée en 1888 lors de la réfection de la toiture. Elle est l’œuvre du maître verrier Etienne Buche de Grenoble (archives Grenoble). La rosace représente Saint-Didier, évêque de Vienne dont la paroisse était rattachée au diocèse de Vienne. C’est également l’origine du nom de la commune.
La première pierre de l’église a été posée en 1842. L’inauguration en 1843. Du 20 février au 04 avril 1993 l’intérieur de l’église a été repeint pour fêter les 150 ans de l’église. En 2010 la toiture a été refaite. Le bâtiment appartient à la commune suite à la loi de 1905 de la séparation des églises et de l’état. Il appartient donc à la commune de préserver le seul patrimoine ouvert à tous gratuitement tous les jours de l’année par des bénévoles. Les vitraux commencent à se fragilisés par le temps qui passe (nous en parlions déjà en 1993).
Bonne visite.